L’assurance-crédit se résume en 4 services :
- La prévention du risque, permettant d’asseoir le développement commercial de votre entreprise sur des clients solvables
- La surveillance continue de vos clients assurés vous informe de leur comportement de paiement et vous permet de mieux vous protéger contre les mauvaises surprises
- La récupération de vos factures est assurée grâce à un réseau de correspondants locaux
- L’indemnisation de vos pertes sur les créances commerciales quand vos clients font défaut
La couverture porte sur les risques liés à l’insolvabilité ou la carence du débiteur ainsi que sur les risques politiques et assimilés tels que risques du transfert ou pénurie de devises, guerres, révolutions, catastrophes naturelles et le fait du prince.
L’Office du Ducroire peut couvrir tant le risque survenant avant la livraison de biens ou la prestation de services, dit risque de résiliation, que le risque survenant après ces mêmes livraisons ou prestations, dit risque de non-paiement.
Pour chaque exportateur, un contrat cadre est émis, définissant l’ensemble des contrats à présenter à l’assurance, la prime d’assurance et les conditions générales.
Les marchés spéciaux aux comptant se rapportent à des transactions commerciales ou industrielles qui par leur nature et leur complexité réclament un suivi personnalisé. Il s’agit notamment des travaux d’entreprise ou des prestations d’ingénierie étalés sur plusieurs mois payables selon l’avancement des travaux.
L’exécution d’un contrat implique pour l’exportateur le passage de commandes et l’engagement de dépenses. Si le contrat est résilié par l’acheteur, l’exportateur n’est pas certain de pouvoir récupérer les dépenses déjà engagées. Ces dépenses peuvent faire l’objet d’une indemnisation. En plus du risque de résiliation, l’exportateur court le risque, le contrat une fois exécuté, que l’acheteur ne puisse ou ne veuille payer. L’exportateur peut être indemnisé pour les montant dus et impayés (risque de non-paiement).
L’assurance des marchés spéciaux payables au comptant porte généralement sur les risques liés à l’insolvabilité ou à la carence du débiteur ainsi que sur les risques politiques et assimilés tels que risque de transfert ou pénurie de devises, guerres, révolutions, catastrophes naturelles et le fait du prince.
La saisie arbitraire des garanties bancaires à émettre par l’exportateur peut également être couverte.
Pour chaque exportateur, un contrat cadre est émis, définissant l’ensemble des contrats à présenter à l’assurance et les conditions générales d’assurance. La couverture des contrats commerciaux fait l’objet d’une police individuelle fixant les conditions particulières d’assurance ainsi que la prime.
L‘Office du Ducroire couvre les crédits acheteurs que les banques accordent à des acheteurs étrangers pour financer des opérations d’exportation de biens d’équipement, de services ou de travaux d’entreprise ainsi que les crédits fournisseurs que les exportateurs accordent à leurs contractants étrangers pour les opérations d’exportation de biens d’équipement et de services.
Les crédits assurés par le Ducroire sont soumis aux règles de l’Arrangement de l’OCDE relatifs à des lignes directrices pour les crédits à l’exportation bénéficiant d’un soutien public.
Assurance des crédits acheteurs
Dans un crédit acheteur, la banque accorde, à la demande de l’exportateur, le crédit directement à l’acheteur étranger. L’exportateur peut effectuer des tirages sur ce crédit pour ainsi être payé au comptant pour les exportations effectuées ou les prestations réalisées dans le cadre du contrat commercial.
En sa qualité de dispensateur de crédit, la banque souhaite généralement se faire couvrir contre le risque de non paiement de l’acheteur étranger. En d’autres termes, le Ducroire couvre l’organisme qui accorde le crédit contre le fait que le contractant ne rembourse pas, partiellement ou tardivement le crédit acheteur (principal et intérêts) pour des raisons d’ordre politiques et assimilés (risque de transfert ou pénurie de devises, guerres, révolutions, catastrophes naturelles et le fait du prince) ou de carence du débiteur.
Cette couverture peut aussi s’appliquer à d’autres formes de crédits à moyen et long terme liées à des opérations d’exportation comme :
- Crédits interbancaires (la banque étrangère est preneuse du crédit)
- Financement de projets (crédit accordé à une « Special Purpose Company » et qui sera remboursé prioritairement par les revenus générés par le projet)
- Financement soft (crédit accordé à des conditions concessionnelles)
- Leasing financier
Par l’intermédiaire de sa banque, l’exportateur a la possibilité de vendre à crédit avec un taux fixe, et ce grâce à l’intervention du Ducroire via l’instrument de stabilisation du taux d’intérêt(1).
Assurance des crédits fournisseur
Un crédit fournisseur est un délai de paiement accordé par l’exportateur à son client. Ce délai de paiement est généralement matérialisé par des traites tirées par l’exportateur à son ordre et acceptées par l’acheteur étranger, éventuellement avalisées par son banquier. Dans certains pays il est fait usage de billets à ordre.
En sa qualité de dispensateur de crédit, l’exportateur souhaite généralement se faire couvrir contre le risque de non paiement de l’acheteur étranger. En plus des risques de non-paiement, l’exportateur est également exposé au risque que l’acheteur résilie le contrat avant l’expédition (risque de résiliation) ou qu’il fasse appel de façon arbitraire aux garanties bancaires constituées en sa faveur par l’exportateur. Ces risques peuvent également être assurés auprès du Ducroire.
Dans la plupart des cas, l’exportateur souhaitera reporter le financement du délai de crédit sur son banquier. Ce refinancement prendra la forme d’un escompte avec ou sans recours sur l’exportateur. Lorsque ce refinancement est accordé par la banque, celle-ci devient bénéficiaire de la couverture.
L’assurance du Ducroire couvre le risque que le crédit ne soit pas, partiellement ou tardivement remboursé pour des raisons d’ordre politiques et assimilés (risque de transfert ou pénurie de devises, guerres, révolutions, catastrophes naturelles et le fait du prince) ou de carence du débiteur.
Cette couverture peut aussi s’appliquer à d’autres formes de crédits à moyen et long terme liées à des opérations d’exportation comme le leasing opérationnel.
Par l’intermédiaire de sa banque, l’exportateur a la possibilité de vendre à crédit avec un taux fixe, et ce grâce à l’intervention du Ducroire via l’instrument de stabilisation du taux d’intérêt(1).
(1)Un avantage important des crédits acheteurs couverts est que l’exportateur, par l’intervention de la banque, est à même d’offrir un crédit à taux fixe grâce à l’intervention de l’ODL. Ainsi son client connaît d’avance la charge financière qui lui incombera pendant la durée du crédit.
L’Arrangement de l’OCDE détermine le taux fixe minimal (TICRs, Taux d’intérêt commercial de référence) qui peut être offert. Les taux TICR sont publiés mensuellement.
L’intervention de l’ODL se fait sur la base de la différence entre le taux stabilisé garanti (TICR) et le taux d’intérêt auquel les banques se refinancent sur le marché à court terme (Euribor ou SOFR) augmenté d’une commission bancaire.
L’Office du Ducroire peut couvrir les garanties que les exportateurs sont amenés à émettre en faveur de leurs clients pour garantir le respect de leurs obligations commerciales. Ces garanties sont parfois émises « à première demande », c’est-à-dire le bénéficiaire peut les appeler sans avoir la preuve de la faute de l’exportateur.
L’assurance Ducroire protège l’exportateur contre les risques que le contractant actionne les garanties de façon non fondée ou que cet appel trouve son origine dans un événement ou une décision de nature politique.
Il peut s’agir de garanties d’adjudication (bid bonds), de restitutions d’acompte (advance payment bonds), de bonne fin (performance bonds) etc.
Une garantie d’adjudication peut être demandée à une entreprise qui participe à un appel d’offre ou qui participe à une soumission publique. Cette garantie vise à protéger l’acheteur contre une éventuelle rétractation de l’offre par l’exportateur, ou contre le refus de celui-ci de signer le contrat après l’attribution du marché.
La garantie de restitution d’acompte permet à l’acheteur de récupérer l’acompte versé si l’exportateur n’exécute pas ou seulement partiellement le contrat.
La garantie de bonne fin est émise en vue de garantir à l’acheteur que le contrat sera exécuté selon les modalités et dans les délais contractuels.
Généralement, la couverture des garanties contractuelles est intégrée à la police qui couvre les risques de base du contrat d’exportation. La couverture des garanties d’adjudication fait cependant l’objet d’une police séparée.